Et encore !

Le rythme du train de la vie

Ce mois ci, c’est le rythme qui est proposé comme thème, pour le mois de septembre par Pauline.

Il s’agit de ma troisième participation à #Histoires expatriées, créé par Lucie.

Larousse définit notamment ce mot comme un retour, à des intervalles réguliers dans le temps, d’un fait, d’un phénomène. On parle ainsi du rythme des saisons, des marées…

Moi, j’ai envie d’évoquer le rythme de la vie. Et immédiatement c’est l’image d’un train qui me vient à l’esprit.

La vie est un train plus ou moins long, plus ou moins rapide, avec plus ou moins d’arrêts.

Rythme du « petit train »

Quand on est enfant, les conducteurs de la locomotive sont les parents. Ce sont eux qui déterminent le ou les parcours.

L’enfant regarde par la vitre et voit défiler les kilomètres. Il observe, détaille et enregistre ce qu’il ressent, entend, comprend.

Le voyage comporte des arrêts en gare, plus ou moins longs. Montent à bord d’autres passagers, par exemple, d’autres enfants qui viennent s’asseoir sur la banquette tout près de l’enfant qui devient alors l’aîné, celui qui montre aux plus jeunes les détails du paysage.

Il arrive aussi que les meneurs du convoi soient en désaccord sur la ligne à emprunter et qu’ils finissent par prendre des voies différentes. Mais les wagons finissent toujours par repartir.

L’enfant grandit. Après ces années d’observation, lui aussi veut conduire le train. Il le revendique, il a des idées d’itinéraires, il veut emprunter sa propre voie. Il est adulte.

A l’arrêt suivant, il descend et dit « au revoir » au train de l’enfance pour grimper dans un autre qui passe à toute vitesse.

Train à grande vitesse

Enfin ! Le voilà conducteur : il va pouvoir expérimenter de nouveaux parcours, il va pouvoir choisir ses propres chemins et réaliser ses rêves, ses envies !

Le rythme du train s’accélère. Il passe en mode très grande vitesse.

A bord, il y a beaucoup de nouveaux visages, de nouveaux challenges, de nouvelles destinations.

Le train fonce dans la vie, rapide, très rapide, très très rapide. TaTacTaToum !

Les croisements avec le « train d’avant » ont lieu mais les arrêts sont de courte durée. Il y a toujours une gare à retrouver, un arrêt à respecter, de nouvelles données à enregistrer car la conduite du train nécessite toujours plus de performance et d’efficacité dans la société moderne.

Le voyage peut être linéaire ou varié. Il peut accueillir à son tour un nouvel équipier, un conducteur, des enfants…

Le circuit peut tracer une nouvelle route, en tester d’autres, être multiple. Les arrêts sont de plus en plus courts. Le conducteur s’adapte, adopte les gestes sûrs, tête baissée concentré.

Parfois il est heureux de cette vitesse. Et il peut être totalement surpris lorsqu’on lui demande de quitter son poste.

Mais  il peut aussi se lasser et aspirer à ce que le rythme soit plus lent, proche de celui du temps où il regardait par la vitre.

Un changement s’impose alors.

Le rythme de la micheline

Une fois sur le quai de gare, il regarde autour de lui. Déterminé, joyeux et plein d’énergie si la décision lui appartient ou alors sonné, déboussolé, ivre de cette vitesse, épuisé.

Que faire alors ? Quelle direction prendre ? Rester sur la voie de garage ? Repartir ? Accepter de monter dans le train d’un autre conducteur ultra rapide ?

Recommencer une nouvelle voie ? Avec un moyen de locomotion plus lent, qui s’arrête partout ?

Qui permet de prendre le temps, d’admirer le paysage, qui laisse du temps pour s’occuper des apprentis conducteurs ?Qui emprunte une voie inconnue, originale, surprenante ?

Comme avec une micheline des années 1930…

Pour ma part c’est dans cet autorail que j’ai choisi de monter il y a 3 ans maintenant.

Direction le Maroc !

Taroudant
Taroudant

Je ne le regrette pas.

 

 

 

Ci dessous les articles des participants au rendez-vous de septembre

 

12 commentaires sur “Le rythme du train de la vie

  1. Tres bel article avec un brin de poésie. Le rythme de l’écriture nous entraîne dans les différents wagons. J’ai beaucoup aimé

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  2. Merci ! Inchallah ! J’espère aussi car je voudrais bien retourner également en Espagne 🙂 . Le Maroc ouvre ses frontières aux visiteurs arrivant par voie aérienne avec résa d’hôtels et munis de tests pcr négatifs et sérologie. Parallèlement Casablanca est une ville fermée actuellement avec couvre feu fermeture des marchés à 15h 😦

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  3. Quelle belle approche du theme, j’aime beaucoup tes métaphores et tu as tellement bien choisi les mots qu’en te lisant j’avais l’impression d’être cet enfant, mais au final nous le sommes toutes et tous !

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  4. J’aime beaucoup la métaphore du train pour parler du rythme de la vie. Parfois, ce rythme est similaire à un TGV, parfois à un train de banlieue ou un train régional.
    J’espère bientôt que notre train va avoir pour arrêt le Maroc (croisons les doigts pour 2021) !

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