La route du Tizi-N-Test relie Marrakech à Taroudant en passant par l’Atlas. Pour descendre dans le grand sud marocain, c’est une alternative à l’autoroute pour le voyageur en quête d’authenticité ou qui prend son temps.
En ce mois de février, après quelques jours à Marrakech, nous voilà en direction de cette route R 203 que les guides touristiques décrivent comme une des plus spectaculaires du Royaume.
La vue sur l’Atlas enneigé est superbe.
A 30 kilomètres de Marrakech environ, nous faisons une halte au lac artificiel de Lalla Takerkoust.
Lalla Takerkoust au pied de l’Atlas
En cette saison, le niveau de l’eau est correct.
Très fréquenté aux beaux jours, le lac est tranquille ce jour là.
L’heure du déjeuner est passé et il n’y a pas d’activités nautiques, ni de quad lors de notre passage. C’est paisible.
La route commence à monter et le paysage change.
Un dernier regard sur lac Lalla Takerkoust au loin;
Et puis çà grimpe.
Après un peu moins d’une heure de route, nous sommes arrivés près de Ouirgane, à Marigha.
Marigha
C’est là que nous passerons les prochaines nuits.
Nous sommes en vacances, nous prenons notre temps.
Nous suivons nos envies et découvrons le charme de cette région.
C’est superbe. Nous décidons de suivre la direction de Tizi Oussem parce qu’au loin le panorama est enneigé.
Le paysage est par instant âpre et minéral. En cette saison, c’est beau.
Les conditions de vie ne doivent pas être faciles tous les jours dans ces endroits reculés. La route se dégrade. Ici pas de bas côté, ni de parapet encore moins de marquage au sol ou de ligne de séparation de voie.
Tizi Oussem
Les villageois nous regardent passer, rares sont les touristes par là.
Un homme nous fait signe. Il nous suggère de nous garer ou de faire demi-tour. Nous essayons de lui expliquer que nous ne faisons que traverser, que nous souhaitons aller vers le mont aperçu plus loin devant. Nous repartons.
Quelques dizaines de mètres plus loin, nous comprenons ce que la personne a essayé de nous dire. Il n’y a plus de route au delà. La route ne va pas plus loin. C’est un cul de sac.
Nous rions de bon cœur. Le villageois nous a rejoint et sourit. Plusieurs personnes arrivent. Nous sommes l’attraction. On nous propose un guide pour une balade. On veut nous offrir un thé à l’orange.
Avec le sourire, nous déclinons et repartons donc en sens inverse.
Une fourgonnette devant nous fait office de transport collectif. Les hommes grimpent au gré des virages et se serrent sur le toit du véhicule.
Toujours pas de parapet, surtout pas dans les virages ! Pas de ceinture de sécurité non plus sur la galerie là-haut. Il est préférable de ne pas avoir le vertige !
Ouirgane dans le Haut Atlas
Bien qu’à une soixantaine de kilomètres seulement de Marrakech, nous voilà dans le Haut Atlas. Une fois encore, le lac est artificiel suite à la construction d’un barrage, comme à Bin El Ouidane.
Comme nous nous trouvons à 1 000 m d’altitude environ, la chaleur en été est très supportable par rapport à celle de Marrakech et il y a alors beaucoup de monde.
Mais en février, il n’y a pas grand monde et nous admirons les arbres en fleurs.
Nous débutons véritablement la route du Tizi-N-Test, la R 203.
Les guides indiquent une durée de 3h30 pour effectuer la distance de 160 kms. Inutile de préciser que nous en mettrons bien plus tant le paysage est superbe.
Les routes de montagne ne sont pas mon truc donc je suis ravie de ne pas être au volant. Car j’avoue qu’entre les virages serrés, l’absence de barrière de sécurité et la route dégradée euh comment dire…j’ai un peu mal au cœur !
Mais, nous n’allons pas vite, les arrêts photos sont nombreux. Nous immortalisons même une photo de famille les pieds dans la neige. De la neige au Maroc c’est peu banal tout de même.
Nous parvenons au col du Tizi-N-Test.
Col de Tizi-N-Test
Nous sommes à 2093 m d’altitude; nous avons perdu 10 degrés, il ne fait plus que 11.
Mais quelle superbe vue ! D’un côté le Haut Atlas, de l’autre la plaine qui s’étend vers Taroudant.
Devant ce panorama magnifique, une auberge, à la décoration originale !
Nous y déjeunons d’une omelette berbère succulente.
Puis, nous reprenons la route. On a fait le plus dur. Nous laissons l’Atlas derrière nous. Il ne reste que la descente et on aperçoit déjà Taroudant au loin. D’ailleurs le navigateur nous confirme que l’arrivée est proche. Yallah !
Je suggère de reprendre le volant. Mon offre est déclinée.
Et heureusement !
Avez-vous déjà lu le livre de G. Arnaud le Salaire de la Peur ou vu le film de H-G Clouzot ?
Parce que là, je crois avoir ressenti un peu de la peur de ces conducteurs d’un chargement de nitroglycérine !
Evidemment face au camion, il a fallu faire marche arrière pour trouver un endroit où les deux véhicules pouvaient se croiser ! J’ai presque regretté d’avoir avalé une omelette ! Les conducteurs eux visiblement habitués, étaient hilares !
La fin du trajet fut plus paisible. Ouf ! Et c’est ainsi que nous avons rejoint Taroudant.
Effectivement cette route R 203 de Tizi-N-Test est vraiment superbe et authentique.
Une fois encore, je suis ravie de partager ce coin superbe de ce beau pays où je vis.
ah ah ah, la conduite n’est pas celle de Casablanca donc déjà c’est pas mal 🙂
Oh la la, ces routes, ça fait peur! 😅 Il ne faut pas être nerveux en voiture, mais ça semble superbe!